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Un cobaye à la maison

Les cobayes sont d’excellents animaux de compagnie.
Ils sont sociables, adorent se faire cajoler et ne mordent pas ou très rarement. Toutefois pour les jeunes enfants, il est important de les manipuler seulement sous supervision d’un adulte car les chutes peuvent occasionner de graves problèmes, notamment en cas de fractures dentaires.
Contrairement à ce que leur nom indique, ils proviennent de l’Amérique Centrale et de l’Amérique du sud. Dans la nature, ce sont des proies.
Par conséquent, ils sont stressés de nature et cachent la douleur ou la maladie le plus longtemps possible (par crainte des potentiels prédateurs).
Un cobaye qui est visiblement malade doit impérativement être vu en urgence par un vétérinaire habitué à soigner cette espèce.
 

Environnement :

La cage doit être aussi grande que possible, pourvue de cachettes. La litière ne doit pas être poussiéreuse pour éviter les problèmes respiratoires : on préfèrera les litières de chanvre et de copeaux de maïs à la sciure de bois. Il est recommandé de couper les griffes de votre cobaye, pour éviter qu’il ne se blesse en se coinçant une griffe quelque part. Toutefois, attention de ne pas le faire saigner en coupant la griffe : demandez conseil à votre vétérinaire pour les griffes foncées.
Il vaut mieux éviter de mettre en contact un lapin et un cochon d’inde, car les lapins peuvent être porteurs sains de bactéries (Bordetella), qui provoquent des problèmes respiratoires chez le cochon d’inde.
 

Soins préventifs :

Les cobayes sont des petits animaux fragiles. La prévention est à préférer. Il est important de consulter un vétérinaire tous les 6 mois pour réaliser un examen dentaire. La stérilisation est préférable chez les femelles. En effet, certaines développent des kystes ovariens.
De plus, une première gestation après 8 mois est problématique : une césarienne est impérative pour les femelles qui n’ont pas reproduit avant cet âge car le bassin est alors trop étroit pour laisser passer les petits. Dans ce cas la mise-bas peut causer la mort des petits et de la mère. La stérilisation est donc importante si des cobayes des deux sexes sont en contact.
 

L’alimentation conseillée :

Le cochon d’inde est un herbivore strict. Son alimentation en captivité devrait être composée de foin de bonne qualité, de verdure (légumes, herbes aromatiques, fruits) et éventuellement d’une complémentation en granulés de bonne qualité. Tout changement alimentaire doit être graduel pour éviter les stases digestives et les diarrhées : pendant 48 heures, on mélange les anciens et les nouveaux aliments.
 

Les granulés :

Choisir des granulés extrudés et non des mélanges de graines. Ces derniers sont souvent trop gras et le cochon d’inde aura tendance à les trier. Les granulés à base de luzerne sont adaptés aux jeunes et aux femelles gestantes mais à proscrire pour les autres cobayes. Pour eux, choisir des granulés à base de phléoles des prés. La composition notée sur le paquet peut vous aider à choisir les granulés pour votre cobaye. Choisir les granulés en fonction de leur teneur en fibres (10% de la matière sèche minimum), protéines (18 à 20%), lipide (3,5% maximum) et calcium (basse).
 
Les granulés sont une complémentation : en donner de 0 à 30g par cochon d’inde et par jour (1 cuillère à soupe environ) au maximum. Si vous en donnez plus, le cobaye aura tendance à manger moins de foin et pourra développer des problèmes dentaires ou digestifs.

 
La verdure :

Une distribution variée de 100g de verdure par jour, répartie en 2 à 3 repas permet de couvrir les besoins en vitamines et minéraux du cobaye (attention à la vitamine C, voir plus loin). Pour éviter les excès et les carences, donnez 3 à 4 végétaux différents dans une ration. Les nouveaux végétaux doivent être introduits progressivement et en petites quantités, afin de prévenir les problèmes digestifs. Bien laver et sécher la verdure. Elle doit être donnée à température ambiante. Ne donnez pas de verdure dans un état que vous ne consommeriez pas vous-même. 
 

Les friandises :

Pour faire plaisir à votre petit protégé, rien de plus sain qu’un petit morceau de fruits ou des herbes aromatiques séchées que vous mélangerez à son foin. Il vaut mieux éviter les mélanges de graines, les bonbons et autres barres à grignoter que l’on peut trouver dans le commerce et les animaleries. Trop riches en graisse et en sucre, ces friandises ne sont pas adaptées aux cobayes. Vous pouvez également leurs donner des branchages de bouleau, saule et arbres fruitiers non traités qui les occuperont.
Pains, chocolats, bonbons et autres gâteaux destinés aux humains sont à proscrire.
 

La vitamine C: 

Comme les humains, les cobayes ne synthétisent pas de vitamine C. Elle doit donc être apportée par l’alimentation quotidiennement. Une carence aura pour conséquence des problèmes de locomotion (douleur au niveau des pattes avec des zones rouges sur la surface plantaire), des problèmes dentaires, une baisse de l’appétit et de l’état général de l’animal... Cette vitamine étant très sensible à la lumière, à l’air et à la chaleur, les granulés enrichis et les végétaux en sont très vite appauvris. De même l’eau de boisson oxyde rapidement cette vitamine. C’est pour cette raison qu’un apport quotidien de vitamine C pure, directement dans la bouche du cobaye à l’aide d’une seringue est la solution la plus appropriée pour couvrir ses besoins journaliers. 
 

Le foin: 

Le foin est nécessaire au bon fonctionnement du système digestif des cobayes et favorise une bonne usure des dents qui poussent en continu. Le foin à base de luzerne est un foin riche en calcium, en protéines et en hydrates de carbone (glucides). Il est adapté aux jeunes cochons d’inde en croissance et aux femelles en gestations et allaitantes, mais trop riche en calcium pour les autres cobayes, chez qui il pourrait causer des calculs urinaires.
Pour les cobayes adultes, on choisira un foin à base de phléoles des prés. Le foin doit être donné à volonté au cobaye. Il doit être bien vert, feuillu, non poussiéreux ni moisi, et sentir bon. Disposez le foin dans le râtelier pour éviter qu’il ne soit souillé dans la litière de la cage. Pour conserver toutes ses qualités, il faut le stocker dans un endroit frais, sec, sombre et aéré. Les conteneurs hermétiques ne sont pas adaptés.
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